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Histoire du prieuré

S’intéresser à l’histoire de l’ancien Prieuré, c’est accepter de voyager dans les profondeurs du temps…

Nous sommes au 11ème siècle, en l’année 1097 précisément. C’est le temps de la première croisade. Le pape est Urbain II. Le territoire où nous sommes est une succession de forêts, de forêts marécageuses, de prairies très humides, de lopins de terre cultivée et de prairies sèches.

L’hiver est très doux !

 

Imaginez des moines bénédictins, qui quittent leur abbaye de « La Sauve Majeur » (près de Bordeaux) pour parcourir au-moins 800 km de chemins, de voies gallo-romaines, avec les moyens de locomotion de l’époque, pour fonder une abbaye sur un morceau de terre de Novy, qui leur est offert par le comte de Rethel.

Fiszon, châtelain de Rozoy commence à bâtir l’église. Les braves moines arrivent à Novy et s’y installent.

Ils ont souvent faim et froid.

D’ailleurs la vie est très rude pour tout le monde.

 

Une de leurs missions est de continuer à évangéliser la région et …

Une centaine d’année s’écoule, voici l’année 1200, le début du 13ème siècle.

 

Une course parfois acharnée à la construction se répand en Europe.

 

L’ambiance est propice à la quête d’une spiritualité quasi absolue, que l’on veut voir matérialiser dans les cathédrales. La paix perdure. Les récoltes sont bonnes. Le pouvoir assure l’ordre. L’argent est suffisant pour répondre aux exigences de telles constructions.

L’abbaye de Novy bénéficie de cette atmosphère.

Ces biens s’accroissent régulièrement.

Les moines sont des bâtisseurs.

 

Année 1300, le 14ème siècle.

La France compte 20 millions d’habitants.

La population mondiale est toujours stabilisée autour de 400 millions d’habitants.

La notion de défi alimentaire existe déjà.

Depuis 200 ans, les moines qui sont des défricheurs, contribuent à la modification du paysage.

 

La création du ruisseau de La Dyonne (qui est à 2 km d’ici) permet d’assurer le drainage du domaine de l’abbaye et de ses alentours.

Connue et utilisée depuis le 7ème siècle, la rotation triennale des cultures, c'est-à-dire la succession de trois productions végétales, pendant trois années, pour une même parcelle de terre, se développe.

Ce concept agronomique permet le recul des famines endémiques.

 

Au 15ème siècle, en France, en Angleterre et en Italie, le nombre de grandes exploitations agricoles se développent.

Il est certain que l’abbaye de Novy est une très importante exploitation agricole aux 17ème et 18ème siècle.

 

N’oublions pas que les épreuves de la vie sont toujours là. La peste noire, le choléra, les conflits armés, les années climatiques excessives, déciment parfois les populations humaines. (par exemple en 1350, l’Angleterre compte 41 millions d’habitants. Après l’épidémie due à la peste noire, il reste 2,2 millions d’habitants).

Pendant 550 années ( du 11ème siècle au 15ème siècle) l’abbaye de Novy dépendait de l’abbaye de Sauve-Majeur. La pierre tombale de Dom Paul, visible en cette église, est l’un des vestiges de cette abbaye.

 

Au milieu du 17ème siècle, le monastère se réforme et accueille les bénédictins de Sainte-Vanne de Verdun. Il fût décidé de rebâtir à Novy le monastère. Le plan fut établi par Gentillâtre, maître architecte à Reims.

 

En 1698, la construction de l’église (actuelle) ainsi que d’imposants bâtiments conventuels débutent. L’enceinte s’étend sur près d’un kilomètre et demi.

Les moines se consacrent aussi à des travaux de copie et de chronique. 16 % de la population française sait lire et écrire.

L’église primitive qui est adossée au Prieuré renfermait 6000 ouvrages qui ont été dispersés à la Révolution Française. Heureusement, le catalogue est conservé à la bibliothèque de Charleville-Mézières.

1789-1799 : La Révolution Française. Ici tout est détruit ou presque…le monastère, son cloître et la plupart des dépendances agricoles. Toutes ces constructions serviront de carrières de pierres.

 

Les moines ne sont plus là.

 

Après la Révolution, les habitants de Novy récupèrent l’église conventuelle pour en faire l’église paroissiale (église actuelle). Et l’église paroissiale qui est juste à côté, est transformée en maison d’habitation.

L’église, telle qu’on peut la voir aujourd’hui est classée au titre des monuments historiques en 1912.

 

Pour parcourir 800 années d’histoire du prieuré, Jean-Marc Devie s’est inspiré des travaux de recherche de Mr Janes Jean-François, Nous le remercions tout particulièrement.

 

 

 

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